Première danseuse à l’Opéra de Paris, Marion Barbeau tient le rôle principal d’« En corps », le nouveau film de Cédric Klapisch.
La danse classique s’est imposée à elle comme une évidence. Source de ses plus grandes joies, elle a dévoré son temps, son insouciance. « Je n’ai pas vécu comme les enfants de mon âge, explique Marion Barbeau, première danseuse au Ballet de l’Opéra de Paris . Ne pas savoir ce que je ferai plus tard… être un peu paumée… ça m’a manqué. »
La danse fut sa première histoire d’amour. Son addiction. C’est d’ailleurs ce qui a séduit le réalisateur Cédric Klapisch , « bouleversé », dit-il, par l’urgence de danser émanant de la jeune femme. Dans « En corps » , Marion Barbeau interprète Élise, brillante danseuse de 26 ans, victime d’une chute : comment vivre lorsqu’on ne peut plus assouvir sa passion ? L’histoire de Marion Barbeau est celle de toutes les danseuses. Tous les mercredis et tous les week-ends, sa mère, qui ne travaillait pas, l’accompagnait chez Mme Marie-Hélène Le Van, sa première professeure. Une petite école familiale, à Fontenay-sous-Bois, devenue le centre de la vie de famille. Marion a des capacités : un en-dehors parfait, une souplesse hors norme, un cou-de-pied rare, une musicalité innée. Ses profs débordent de leur rôle, s’improvisent coach, nounou, mère de substitution… La trajectoire des gens de talent est souvent jalonnée de bonnes étoiles. « Dès 6 ans, je sentais qu’on me poussait, qu’on croyait en moi. Ça a forgé ma détermination. » Quand Marion parle de ses mentors, la tendresse affleure encore. Ce sont eux qui lui ont permis de viser ce rêve : l’Opéra. Il y aura aussi Mme Claude Atanassoff, professeure au Conservatoire, qui aura pour mission de la préparer au concours en une année.