Le monde des concours musicaux est en émoi après que ceux de Dublin en Irlande et de Honens à Calgary ont fait part de l’exclusion des candidats russes en mai prochain.
« On est revenus des décennies en arrière ! Il n’y a jamais eu d’effet aussi brutal que ce que nous vivons aujourd’hui », s’exclame Michel Stockhem, directeur de l’École supérieure des arts à Mons, en Belgique, et mémoire vivante du Concours musical international Reine Élisabeth de Belgique. « Au plus tard depuis la chute du Mur, la question de la représentation nationale a été évacuée des concours. Et là, elle existe de nouveau, par le jeu des armes. »
Devant le tollé, il n’aura fallu que quelques jours pour que les responsables du Concours Honens reviennent sur leur décision.
Deux fronts
Les hostilités ont débuté le 3 mars, lorsque le Concours international de piano de Dublin, dirigé par le pianiste John O’Connor, a envoyé un courriel aux candidats russes : « Le concours n’est pas en mesure d’inclure des concurrents de Russie dans l’édition 2022. […] Nous espérons que des valeurs culturelles partagées nous aideront à rassembler le monde pacifiquement dans le futur. Nous vous rembourserons vos frais d’inscription », disait ce courriel se prévalant d’une « unité avec nos collègues des arts à travers le monde, en des temps troublés ».
En ce qui a trait à l’« unité », la Fédération mondiale des concours internationaux de musique (FMCIM) a immédiatement publié un communiqué condamnant « dans les termes les…