Rolling Stone vous propose chaque mois une série de portraits sur les métiers de la musique. Troisième rencontre cette semaine avec Juliette Metz, Directrice des Éditions Encore Merci et présidente de la Chambre syndicale de l’édition musicale.
Par Marc Maret
Quel est le rôle d’une éditrice en 2022 ?
Plus que jamais c’est accompagner au quotidien les auteurs-compositeurs en leur apportant un ensemble de moyens matériels et financiers en termes de formation, conseil artistique ou de mise en relation avec des partenaires, co-auteur-compositeur, arrangeur, interprète ou des producteurs phonographiques ou de spectacle. C’est aussi être à leurs côtés dans l’exploitation et dans la gestion administrative de leur œuvre. Par exemple le volet administratif de dépôt à la Sacem, parfois les négociations des parts des co-auteurs et compositeurs… C’est aussi un suivi d’utilisation de leur création, dans notre jargon le “tracking”, qui consiste à vérifier le bon paiement des droits et lutter contre le piratage. Sans oublier aussi la recherche de placement de leur composition dans des programmes audiovisuels (films, publicités…), communément appelé la synchronisation.
Le rôle de l’éditeur est donc de s’adapter et de se tenir informé des nouveaux usages et besoins de consommation de musique comme les podcasts, les metavers, les NFT (Certificat d’authenticité numérique infalsifiable) et de faire en sorte que la rémunération soit la plus adaptée possible. Pour cela il doit comprendre, les types de droit en jeu, les tarifs à appliquer et quelle étendue de droits est nécessaire.
Quel sont les enjeux de l’édition ?
L’un des enjeux majeurs est la pérennité du modèle du droit d’auteur dans la musique à l’image. Est-ce que les auteurs-compositeurs auront toujours envie d’être rémunérés de manière proportionnelle à l’utilisation et au succès de leurs œuvres ? Ou privilégieront-ils le modèle du…