En douze stations vidéo, l’exposition Chroniques : résonances nous transporte dans divers lieux, à la manière d’un autocar. On a la possibilité de descendre à chaque halte, d’y rester ou de poursuivre la route. Le périple proposé entre les murs du centre SBC s’arrête dans les rues de grandes villes, parmi les ruines d’autres, ainsi qu’en pleine nature. Le voyage n’en est cependant pas un de plaisance.
Chroniques : résonances — ou Crónicas : resonancias en espagnol, tellement le parcours prend racine en Amérique latine — parle de féminicide, de disparition forcée, de racisme, d’exclusion. Les dix-huit artistes de cette exposition pilotée par Ex Teresa Arte Actual, un centre de diffusion et documentation situé à Mexico, ne jouent pas dans le sensationnalisme. Le propos d’ensemble, sorte d’appel à la résistance collective, fait résonner « les processus de dénonciation et de résilience autour de réalités qui nous dépassent et nous affligent sans cesse ».
« Une des idées de départ, commente Melisa Lio, une des quatre têtes derrière l’expo, était de montrer qu’à partir d’une réalité individuelle résonne un contexte plus large, davantage social [qu’intime]. À partir du corps de l’artiste, de sa prise de conscience, il y a expansion. »
« Chaque œuvre parle d’un cas spécifique. De là, la chronique : un exemple d’une chose plus vaste, un petit grain qui évoque l’intégralité d’un contexte », résume sa collègue Maribel Escobar.
Ex Teresa Arte Actual, qui occupe depuis les…